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Le blog de dominique dume ottavi

Parole, chant, écriture, musique, poésie, scène, théâtre, ateliers de creation littéraire et musicale...

FB suite

Les pas
Dans les éboulis
La peau des pieds
À vif
Les yeux
Vers les sommets
Toujours
Quoiqu’il arrive
Le cœur
En ébullition
Sans répit
Ni repos.

Je vais essayer
Une fois encore
De faire
Le fier à bras
Le matamore
Celui à qui
On ne la fait pas
Et l’enfant en moi
Alors
Sera
Mort de rire
Entre ses larmes

Dans le silence
Habité de la nuit
Yeux grands ouverts
Laissant lentement
Venir les mots
Qu’il me faut
Pour me faire.

De retour de demain
Je demande
L’ouverture de la porte
La fermeture
Des préjugés
Des censures
Des injustices
Des inégalités
Rien que ça
Tout ça

Si j’étais le vin
Aux yeux de pluie
Si j’étais la pluie
A coups de poing
L’aurore c’est toujours
Un peu plus loin
Dans le vent
Le jour
La vieille nuit
J’ai noué mes mains
Sur l’aube rouge
La route noire
Était bien seule
L’océan se jouait
Des coudes
Le ciel prenait
Ses yeux
De veuve.

Si j’étais le vin
Aux yeux de pluie
Si j’étais la pluie
A coups de poing
L’aurore c’est toujours
Un peu plus loin
Dans le vent
Le jour
La vieille nuit
J’ai noué mes mains
Sur l’aube rouge
La route noire
Était bien seule
L’océan se jouait
Des coudes
Le ciel prenait
Ses yeux
De veuve.

Je dormais sous les porches
Sur les bancs
De ces temps-là
Dans les fossés
Pleins de myosotis
De trèfles à quatre feuilles
Parfois
Souvent
On me donnait
Du pain
Que je ne demandais pas.

Au bureau
Des sensations
Pas de machine à café
Pas d’horloge
Ni de pointeuse
Ni de dossiers
D’armoires métalliques
Qui ferment à clé
Ni de corbeille à papier
De porte-manteau
Porte-serviettes
Porte-Fenetres
Juste une
Porte ouverte...

e reprends les rennes
Les rennes me le rendent bien
Nous allons à présent
À découvert
Faire rendre gorge
Aux gardiens des ténèbres
Les hideux
Les hideuses
Les hideurs de la vie
Qui ne peuvent rien
Contre elle
La vie
Superbe
Talentueuse
Prodigieuse
Incessante
Généreuse
Qui me fait danser
Toujours
Au son
Invincible
De ma mélancolie.

Je crois avoir volé
Sans peur
Au dessus d’inimaginables
Précipices
Dans la chaleur
Et le silence
Qu’affecte la chaleur
Lorsqu’elle consent
A être vraiment
Elle-même
Dans le chaudron
Transparent
Du ciel
Immense
Si haut
Au delà même
De lui-même
inatteignable
reculé sans cesse
Ciel !
Pour de bon
Pour de vrai
Enfin.

Demain
La Sainte-Emma.
Encore une fois
Et pour longtemps...

Ça ressemble
À une fin du monde
Comme on dit
D’une fin de journée
Ensoleillée
Sûr que la soirée
Sera belle
Tu parles !
Après une journée
Pareille...

Lèvres serrées
Convulsivement
Il ne répondra pas,
L’enfant.

Il t’arrive
De tellement souffrir
Qu’il te paraît
Inutile
De mourir.

Nous étions humblement
Fiers
Insupportablement
Et n’en tirions
Pas la moindre lueur
De gloire
Ni de contentement.

J’ai pu détester
La gentillesse,
Pourtant moins,
Que la méchanceté.

Surtout quand elle est

Gratuite.

J’aurais pu te dire
Au revoir dans un sourire
Envoie-moi mes livres.

Dimanche de Pâques
Hôpital public urgences
Étrange silence.

Par mégarde j'ai
conservé par devers moi
le sel de mes larmes
moi le trublion
à ma casquette un pompon
rouge comme l'espoir.
Légitimité ?
cache-sexe du pouvoir
hideux, mortifère.

En cette longue, lente caravane fendant le désert, je tiens ma place, je joue mon rôle tantôt joyeux, tantôt en larmes, l'âme bien arrimée au centre de mon corps.
Je ne remonte, ni ne descends la pente. Imperturbable je marche mon chemin, droit devant moi, telle, au désert, la caravane.

Tu laisses venir
Lentement le froid en toi
En moi ton absence

J’ai couru tout droit
Tu n’y étais plus déjà
Pour toi je chante.

Poussières d’un jour
Longtemps volent dans le vent
Les larmes d’hier.

Quitter cet endroit
N’est pas le juste chemin
Rester ici voir.

Passer la rivière
Pieds nus les yeux en plein ciel
Vol de flamants roses.

La clé sur la porte
Cœur en capilotade
Rentrer chez moi.

Je reviens de loin
Il n’y avait pas un chat
Du linge séchait.

Émerveillement
Ne jamais renoncer à
L’émerveillement.

La définition
Au rebours de la passion
O belle innommable !

Un immense Merci à Mon Ami Dominique Ottavi (Ajaccio - Corse) pour ce merveilleux texte qui m'a retrouvé dans une étrange confusion. Encore Merci Cher Dominique. Un grande abbracciu !

Stances à Rio Di Maria

Il revient de loin, assis sur ses mains, qui écrivent. Dans les yeux, une façon de lueur d’ailleurs, avec des anges au milieu. La trompette n’a pas sonné, ni la sonnette de l’entrée. On reste entre soi, entre inconnus, un peu de guingois, beaucoup de retenue, en haillons, mais retenue quand même. Au passage, on flanque un coup de pied dans le ballon abandonné dans l’herbe mouillée. La fiancée, à ses noces, n’est pas venue. Les bans avaient pourtant été correctement publiés… heureusement qu’il reste du poil à gratter ! Et Rio rit aux éclats devant ces amours mort-nés, qui n’en finissent jamais de mourir. Lorsque ma vie était docile… frémissante et non bouillante ! Si tu vas à Rio, appelle-moi, même en pleine nuit : l’instant doit durer, plus que le temps d’un claquement de doigts pour redonner le top du tempo à venir, inventé au fur et à mesure, ce qu’on appelle improviser, aller à la rencontre, sans à priori ni priorité, sans corset, sans affidés, ni applaudir à la moindre facétie, juste aller au-devant du monde, humble et décidé, nageant dans la lumière, à la Saint-Glinglin des mouches, des réverbères, de l’eau sans cesse sur les mains, qui noie l’écrit et le papier…
Ode à Rio, si tu vas à Rio (bis… facile, mais tant pis, j’assume…)
Il m’a du reste fallu, à un moment, passer par une sorte de secte de petits profs, petits fonctionnaires, ayant des avis sur tout et n’écoutant jamais qu’eux-mêmes. Que Dieu me damne, ils ne l’emporteront pas au paradis, ni en enfer du reste : l’enfer, je me le garde, la porte est condamnée…
Je te salue, Rio, en tes œuvres, et tes frasques. Indubitables.

Je t’aime toi t’aime
Plus que le temps et l’aime
Des amants muets.

Éloges à la joie
Qu’on confine les remords
Les regrets de même.

Que voulez-vous dire ?

Qu’il y a des personnes
-sont-elles bien des personnes?
Capables de disparaître
Sans un mot
Pour

-apparemment quoique ! -
Toujours.
Grand bien leur fasse
Belle éternité
Définitive
Ainsi que l’est
L’éternité...

Longs draps de la vie
Qui battent dans le vent gris
C’est juste midi.

Des tripotées d’anges blonds
Soufflent sur le feu
Au Pavillon des Lépreux.

Dans la geôle d’If
Remontant le temps qui reste
Il s’ouvre à son âme.

Saperlipopette
Odyssée à vos genoux
Puis boire la tasse.

Entre chien et loup
Les signaux que je t’envoie
Pris par l’indistinct

 

Ode* à Marc Peillon

Donc, comme ça, tu es parti
Sans prévenir, dans un sourire,
Ton légendaire sourire à toi,
Ta marque de fabrique unique
Tous droits réservés Marc Peillon,
Ton grand sourire plein de lumière
Celle que projette ta musique
Ta lumineuse âme-musique.
Nos chemins respectifs venant
De loin, bien, bien loin, plus loin,
Nous avaient fait nous rencontrer
Autour de Nam Myoho Rengué
D’Henri Arnaboldi, Thierry,
Jean-Luc Danna et tous les autres,
Beaux camarades d’ici-bas
Qui t’accompagnent dans l’au-delà.


Je sais ton solide appétit
Ton savoir-cuisiner les pâtes
Je me souviens rue Quincampoix
Les plateaux d’huîtres avant la scène.
Le feu allumé chaque fois
Le public en redemandait
Encore et encore et encore
Et forcément moi j’exultais
Notre boulot c’était donneurs
De joie, de courage et d’honneur
Le public en redemandait
Tu me faisais un grand bonheur.
Puis nos routes se sont séparées
Après « Îlot des Serruriers »
« Pas l’Amour/ Micca l’Amori »
« Steddi d’Amori », et « Soli ».
« Soli » tu disais est Le Chant,
L’Hymne de ton pays la Corse,
Corsica souvent partagée
Avec toi : Pigna, Ajaccio,
Les Musicales de Bastia
J’allais te chercher au bateau
Ce bateau que tu viens de prendre
Ne pourrai pas venir te prendre
A ton arrivée chez les anges
Mais toute mon âme y sera
Je serai là, beau camarade
Chef cuisinier pâtes en tout genre
Dont tu goberges ta carcasse
En contraste avec ton sourire
Ton éternel rire d’enfant.
Jamais nous n’avions « répété »
Pour le studio ou pour la scène
Le « top » donné on y allait
Simplement de toutes nos forces
Toutes nos âmes et tous nos cœurs,
Pour toi, bel improvisateur,
Je préparais le sol, la terre
Et t’y voyais cueillir les fleurs
Que ta magie faisait pousser
Pour les offrir d’un geste large
A l’assemblée tourneboulée.

« Frère, rien n’est éternel et
Rien ne dure, garde ceci
Dans ton cœur et réjouis-toi »
Rabindranath Tagore.

 

Là où je me trouve
Est mon pays, ma mission
Qu’enfin je m’y trouve !

Telle un charnier d’oiseaux bleus
La réalité
Confite en confinement.

J’étais comme un revenu
Hagard de la guerre
A peine juste effleurée.

Il demanda un délai
L’ourse réfléchit
Puis lui dit : « non, c’est trop tard. »

Dans la vie d’avant
Sans racine étaient les fleurs
Sans patrie les gens

Je brûle d’un feu sans fin
Immense passion
D’où sans cesse je renais.

Je vais m'envoler
Tel un grand oiseau blanc
Ça fera des vagues
Et ce sera le vent

Quand je serai grand
Je serai pire
Et je ne te ferai même pas crédit
Tant pis.

J'étais sur le bord du matin
Et puis on m'a jeté dans la nuit
Je n'ai pas répondu non
Je n'ai pas répondu oui.

Cette vie, un banc
Sur un quai de gare vide
Oui, entre deux trains.

Elle étend son bras jusqu’à moi
Elle tend sa main vers la mienne
Ses doigts s’entremêlent aux miens
Le soleil cogne
La vie s’envole.

Je suis retourné
Dormir dans les blés
La montagne a tonné
Et le vent hurlé
Alors j'ai chanté

Étourdi de splendeur
D’une joie inconvenante
A la trame parfaite

En ébullition
Sabre au clair fil de l’épée
Liberté chérie

En ébullition
Sabre au clair, fil de l’épée
Liberté chérie
Chaque geste pesé
Chaque geste posé
Je reviens dans le vent
Les fontes lestées
De souvenirs indigents
Inutiles, malfaisants.
De passage dans le vent
Tout insolent, tout vaillant
Un bras d’honneur à la mort
Et la cour aux belles dames
Sans qui la vie n’est pas.

Plus que le bleu
Moins que le bleu
Juste du bleu
En éventail.

On jouait à la dînette
Avant les fléchettes
Et le dix de der, copains !

Les branches basses
Du chemin
Ne me feront pas
Me détourner
De mon chemin
Baisser la tête
Plier les genoux
Ravaler mon plaisir
Ni mon hymne
Qui dure
A la joie
De vivre.

J’ai renoncé depuis longtemps au renoncement.

Je veux tout, plus que jamais : le ciel, l’enfer, la route, la mer, les montagnes, l’hiver, et puis le printemps. Je prends tout. Jamais ne choisirai entre ça et ça, ce qui me tue et ce qui me fait naître, c’est pareil. Ce qui m’arrive, qui croise mon chemin, je le vaux bien. Je peux gueuler, aimer, caresser, me révolter, m’en prendre à qui vous voudrez, je suis le seul à en décider et je remercie la vie de me faire exister, toute honte bue, tout plaisir partagé.

 

J’ai bien cru
Qu’il n’était déjà plus temps
Me suis ravisé :
Circulaire il est
Le temps
Qui va donc repasser
Par ici
Retourner
Par là
Courir, courir
En rond
Sans discontinuer
Sans se ronger les ongles
Ni se manger les poings
Sûr de son fait
De sa légitimité
Princière
Royale
Divine
Cercle parfait
De ma propre
Éternelle
Légitimité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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