3 Février 2020
Tout va bien
Je suis juste en train
De me mourir
Convenablement.
Pardon
Je te passe devant
Je te tiens la porte
Le soleil se lèvera bientôt.
Je nourris les bêtes
Ferme la porte
Et me rends
À l’incertain.
Il aurait pu
Dire
Il s’est tu
La lune
N’est pas apparue
Les étoiles
Non plus
Il aurait pu.
Mon âme
Pliée en quatre
En huit
En douze
In octavo
Ma non troppo
Pliée de rire aussi
Patiemment
Pli à pli
Se déplie
Sans dépit
Ni jalousie
Reprend son vol
Ne vous déplaise
Ma sentinelle
Aux ailes
Sans pareil
C’est que je vis
À tire d’ailes.
Tu n’avais rien
À perdre
Et tu as cru
L’avoir perdu
Mais non
Regarde sur l’ardoise
Ces mots d’amour
De ceux qui te tiennent
En vue.
Et puis le vent
Sans prévenir
S’éteint
La pluie
À son chevet
Verse ses larmes
La tristesse
À son comble
La colère
Dans la poche
Revolver.
Rien
N’est vraiment
Laissé
Au hasard
On rit
Comme on pleure
En ce monde
Imbécile
En cette vie
Déflorée
Déniaisée
De même
Je voulais juste
Être l’idiot
Du village
Des ramages
Des halages
Des barricades
Avec mes bras
Pour vous y prendre
Vous y étouffer
D’amour
Graisser la patte au millepattes bien sûr, mais laquelle ?
Nul ne le sait
Mais je reviens de loin
Vous n’avez pas connu
La fièvre la soif
La faim
Je ne vous en veux
Aucunement.
Veille
Ta coiffe trop blanche
Injuste sentinelle
Les hautes plaines
Te maudissent
La mer
Se retire.
il revient de loin
celui qui ne connaît pas
le bout du chemin
J’avais fort
À faire
Le cœur s’embrumait
Les mains
Tremblaient
Un peu.
Je partirai
Comme je suis venu
En catimini
La vie est triste
Parfois
Et nous n’avons plus
Le courage
La rage tranquille
De nos anciens.
Tout va bien
Je suis juste en train
De me mourir
Convenablement.
C’était comme
Revenir
Se souvenir
D’un truc
Irrémédiablement perdu.
La mort vécue
La mort tant pis l
Et puis encore !
Triste jongleur
Même pas peur !
Être juste le maître
De ses humeurs...
L’impression
D’avoir épuisé
Toutes mes ressources
Me reste l’amour
Juste l’amour
Qui ne pose pas
La moindre limite
Le moindre
Mode d’emploi.
Libre, oui, libre
De mes espaces libres
Et de mes domaines
Contraints
Juste libre
À jamais
À jamais.
Les anarchistes
De circonstance
Auto-proclamés
Qui filent
En rangs
Vers l’abreuvoir
Bien propres sur eux
Bien légitimés
Juste de leur propre fait
Recevez mon mépris
Vous êtes les pires
Des pires
Traîtres à vous-mêmes
À nous-mêmes
Je ne vous connais même pas
Ne vous reconnais pas
Le moins du monde
Le moins du monde.
Qu’il est doux de boire
Quand on a mal
Aux cheveux.
Nous irons
Comme les flèches
Sans désemparer
Sans jamais dévier
De la trajectoire
Que nous avons décidé
Nous,
l’arc et la flèche.
Des jours entiers
À pleurer
Sans jamais
S’apitoyer.
J’habitais des maisons
De stuc
De porcelaine
De dentelle
J’y étais
Le loup-garou
De service
De rigueur.
Ingouvernable ?
La belle identité !
On ne me « gouvernera »
Jamais, moi
Je sors de l’arbre
De la feuille
De l’herbe
De la motte
De la terre
La terre.
Nous irons
Nager
Par les supplices
Fiers et nerveux
Comme des chiens
Bâtards
Ne nous soumettant
Jamais
Jamais
Pardon
Je te passe devant
Je te tiens la porte
Le soleil se lèvera bientôt.
Je nourris les bêtes
Ferme la porte
Et me rends
À l’incertain.
Elle est comme le vent
Elle a ses repères
Et ses dénouements.
J’avance doucement
Dans la nuit
Je te promets
D’être triste
Et insupportable
Tu me reconnaîtras donc
Si ta lampe
Demeure
Au chevet
De nos âmes
Si ta lampe
Demeure.
Il aurait pu
Dire
Il s’est tu
La lune
N’est pas apparue
Les étoiles
Non plus
Il aurait pu.
Il pleuvait
Il a plu
Il pleuvra
Et ce sera dimanche
Ma blanche
Dame.
Mon âme
Pliée en quatre
En huit
En douze
In octavo
Ma non troppo
Pliée de rire aussi
Patiemment
Pli à pli
Se déplie
Sans dépit
Ni jalousie
Reprend son vol
Ne vous déplaise
Ma sentinelle
Aux ailes
Sans pareil
C’est que je vis
À tire d’ailes.
Il pleut sur les chaudrons
Il pleut sur la rouille
Les vides se pleinent
Sans se se plaindre
Condition nécessaire
Et suffisante
A toute thaumaturgie.
Je ne vous veux plus
Ne vous voussoierez plus
D’aucune façon
C’est la belle leçon
Du grand siècle
Dont on ne s’est finalement
Jamais remis.
Plus parler à personne
Parce que ce n’est simplement
Plus possible
Et personne
De toute façon
n’y est plus.
Une pensée pour Kate Bellet
Ils pensaient
Ils savaient
Ils disaient
Écrivaient
Parfois
Tâchons, nous, de ne jamais
Tomber sous le joug
De la vulgarité.
Quand je serai grand
Je tomberai amoureux
Parce que l’amour
C’est pour les grands
Je ne suis toujours pas
Disposé
À baisser les bras
Mais les bras
M’en tombent vraiment.
J’ai été
Je fus
Je serai.
En larmes dès le matin
Lève-toi, l’heure sonne...
Juste un simulacre
Pour faire croire
Qu’on est d’attaque.
À la bonne entendue !
On les nomme
Les buveurs de fond
Ils y vont au fond
Pour bien vérifier
La véracité
De ce que l’on nous enseigne
Aller au fond des choses
Y prendre forme et racine
Et revenir conforté
Nous ne nous étions donc
Pas trompés
C’est le fond qui est là
Pour nous le démontrer
Le bien fondé
De ces assertions
Létales
Et au fond
Entre les gravats
Les restes
La lie...
La liberté???
il revient de loin
celui qui ne connaît pas
le bout du chemin
Je n’étais pas encore né
Mais déjà je me soignais
D’une forte désinvolte façon
Cependant.
Comme la fatigue me prend...
Fatigué de quoi ?
D’aimer
Toujours plus
D’aimer les douleurs
Mes frustrations
Mes colères
Et mes abstentions
Aimer mes retours au garage
Mes retours à la nage
Mes envies d’ouvrir le gaz
Ou de m’ouvrir les veines
Célébrant sans cesse
Le miracle de vivre
La bénédiction d’être en vie
Merci mes belles amies
D & J....
Elle disait :
« fais comme ci
Fais comme ça
Et
Ne discute pas !
N’ergote pas.
Que je ne te voies plus... »
Elle ne m’a plus jamais vraiment vu.
L’erreur fondamentale
De tous les communismes
France Russie Chine
Fut d’avoir voulu créer
Un homme nouveau parfaitement
Or rien ne vient de rien
Nous sommes le fruit
Des génération passées
de nos incarnations successives
Qu’on le veuille ou non
Je ne suis pas tenu de leur obéir
Ni de les ensencer
Juste le constater
La Révolution Culturelle
De Mao en Chine ?
J’ai admiré l’an passé
À Pekin
Les merveilles
De la féodalité chinoise
Qu’il fallut bien sûr
Abattre
Mais pas jeter le bébé
Ou le vieillard
Avec l’eau du bain
Non.
Journées Romain Gary. Sarrola-Carcopino
☀️📚 Jour J-134☀️📚
C’est auprès de Dominique Ottavi que cette journée commencera
-Homme de paroles dit-on-
L’écriture papier, chantée, clamée ...
c’est l’écriture sous toutes ses formes.
Une façon de transmettre une émotion à travers différents médiums.
Nous vous invitons à découvrir son univers à travers son livre !!!
Eléphants. Colonna Editions
"Omu di parolle, hè pueta chì
canta, cantarinu à scrive, scrittore
à fà fole, fulaghju à musicà,
musicante à rifà e cumedie tutte
di u campà, di u sente è u dì,
parole vagabonde è voce propiu
à voli ne più : Dumenicu Ottavi."
️Mais où elle est
L’eau
Si elle n’est pas là ?
Où elle est l’eau ?
Dès que je sens
Une accroche
Je décroche
Ça se nomme
La solitude.
Je ne veux pas
Juger
Prendre acte seulement
De ce qui t’amené
À ce choix-là
Je ne veux pas juger
Même si
Je ne peux l’accepter.
Je ne suis
Qu’un vagabond
Une vague
À bonds
Et fière
De l’être.
Pisser le sang
Pour rien ?
Pour combler
L’appétit
Des égaux ?
En naissant
Tu t’éveilles au bagne
Barrières
Palissades
Tu es qui toi
Pour vouloir quoique ce soit ?
Il te faudra marner
Travailler
Pour mériter ton pain
Et comment font les bêtes
Dans la nature ?
Tu n’es pas une bête
Tâche de devenir un humain
Et pour cela
Il te faudra travailler
Travailler encore...
Ce sont les bénédictins
les moines
Qui introduisirent
Dans la civilisation
La notion de travail
Indépassable
À laquelle tout le monde
Devrait se soumettre
Drôle d’interprétation du message
Évangélique...
Travail ? Trapalium!
Le bagne incessant!
Je t’aime
Moins que rien
Je t’aime
Moins que toi
Tu espères
Désires
Aimer
Je t’aime
À la sauvette
À la saperlipopette
Je t’aime
Comme on va dîner
Je t’aime
Sur le palier
La dernière chance
Dans ton panier
Tu vois ?
Au bout de mon rouleau
Il y a la mer
Les vers assermentés
Des sages
Que je respecte
Et vénère
Au bout de mon rouleau
Il y a la mer.
J'avais oublié les filles de joie... Qu'elles me pardonnent ...
"Libre et heureux, telle est ma devise, et j'aime tellement les gens, les vagabonds, les chauffeurs de taxis, les postiers, les éructants, les falabraques, les contrefaits, les surfaits, les indigents, les complètement camés, les sûrs d'eux-mêmes, les avant-scènes, les tartes à la crème... je ne me protège jamais, mais toi je t'aime."
Rigolos
Rigolotes
Faut pas chier dans les bottes
De qui a tout
Tout pouvoir
Sur toi
Sur eux
sur nous
Il t’en cuirait
A la court-bouillotte
Nous irons
Ventre à terre
Secouer les puces
Comme on disait naguère
A tous les mercenaires
Flous
Sans patrie
Ni terre
ls lisent sans lire
Ils vivent sans vivre
Ils enterrent leurs morts
En les croyant encore vivants
Ils prennent le vent
Pour l’effet d’un ventilateur
La nuit ils n’ont plus jamais peur :
La télé est allumée.
A Pat
Une petite ritournelle
Pour Pat
L’enchanteresse
Qui sait filer la laine
Du cœur
En tricotant
Ses vers
Vivants
Vibrionnants
Une petite ritournelle
Qui guette
Ses rimes
En elle
En elle-même.
Nous avions juste oublié
De nous mettre en position
De vivre.
Nous étions tels
Des rocs
Voyageurs
Des roches qui voyagent ?
Des rochers
En partance
Sans cesse
Avec des ailes
De la conviction
De l’arrogance aussi
De la tendresse
Sans objet jamais
Beaucoup de tendresse
D’«enveloppements »
Nul désir de posséder
Quoi que ce soit
Qui que ce soit
Je vous remercie
De m’avoir laissé
Un jour ou l’autre
Vous envelopper
Sans jamais chercher
A ce que je vous possède
Vous m’avez enrichi
Et rendu à moi même
Pas encore né
Toujours pas né
Vous me faites
Naître
J’en redemande
je vous le donne
Et tout le reste
Restez bien à vous-mêmes
Je continue de me construire.
vous me trouvez ci
Tout à l’affût de vous
Tout fou
Tout tout
Tout crispou
Qu’on ne m’en demande
Pas plou
Une chanson en ou ?
Nous
Toujours tout bien
À vous
C’est tout.
Mon univers
Vient de se rétrécir
Et je n’ai pas pris
Du galon
Ballot, non ?
© dumenicumicheli ottavi