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27 Décembre 2018
Tout ce que tu ne pourras jamais demander à Bach. Les contorsions et les enfumages, les implorations et les courtisanes, les fils du temps et les commérages. Non, rien que cette lande habilement sauvage autour de la cabane aristocrate où nulle odeur ne se propage, autre que celle des bougies patientes qui décomptent les heures, les minutes et les secondes de cette éternelle nuit où il me faut sans cesse faire se lever un soleil de circonstance ne prétendant jamais justement à la circonstance. Nous sommes sous la clarté terrible de ce soleil intérieur, comme sur la lande brûlée par la dernière explosion de la folie humaine. La force de l’âme surpasse celle, redoutable, des démons que nous nourrissons. Nous sommes sans retour et revendiquons d’en être comptables. Pendant ce temps les compteurs tournent et les contes ne parlent plus à personne. Justement ! Qu’avons-nous fait pour que les réveils sonnent et les cloches se taisent ? Nous n’y sommes pour pas grand-chose je sais mais la nuit se lève et les vents ne tarderont plus à venir tordre ses mille serments comme tu disais : un simple accord posé avec tout l’aplomb de ton âme peut renverser ta destinée, les destinées de tous. Nous errons parmi des langages obsolètes qui ne disent rien, plus rien à personne et au détour de la dernière clairière, dernier taillis, cette fulgurance : Jean-Sébastien déjà avait tout compris de ce qui adviendrait, tout énoncé. Nous sommes les pourceaux de l’espace-temps et nous pouvons nous sauver. Rédemption. Amour.
© dominique ottavi