18 Mars 2014
Je n'avais rien dit/
la porte est entrebâillée/
le chien rentrera.
La bouteille est seule/
elle me fait la gueule/
mon verre pas moins.
Tu n'es plus celle/
Qu'on dévisage même/
À la pleine lune.
Remonter le temps/
Délibérément ivre/
Enfin revivre.
Bébés libellules/
les cailloux de la lune/
cherchent chemin.
Le sable est menteur/
bien mensongers les jours gris/
la vie prend son temps.
Ce miroir sans tain/
transparent ne dit plus rien/
nos larmes sont sèches.
Les sables mouvants/
n'émeuvent plus personne/
que terre meuble.
Les vieilles cédilles/
les majuscules rances/
l'haïku mou.
Bébés libellules/
les cailloux de la lune/
cherchent chemin.
Pietra stretta. Da Edwige
Chambre blanche et bleue/
nuit calme nourrie de mots/
fléchés de soleil.
Elle est retrouvée/
Quoi? La balle du garçon/
parmi les orties.
Souviens-toi la lune/
Tu disais a luna/
Et ton cœur chantait.
J'ai vu des silences/
Entendu les oranges/
Me bleuir l'âme.
Poudre d'escampette/
au chant de l'alouette/
roule la nuit.
Sourire des singes/
Dernier recours la nuit/
Beauté innocente.
Au lever du jour/
Tu ne m'avais pas quitté/
Ouvrir les volets.
©dominique ottavi