Quitte ta tête

par dominique ottavi  -  10 Juillet 2017, 13:30

Je ne vois pas pourquoi
Au nom de quoi
Je devrais me soumettre
À tes orgasmes.

 

La littérature
Est à elle-même
Son propre sujet.

 

 

Je me targue
Tel un targui
De tarabuster grave
Les tarentelles alanguies
Au détour d'une phrase
Tombee de la bouche
Au pli arrogant
d'un gradé
Tout en blanc
Sur le pont tatoué
D'un porte-hélicoptères
Obsolète
Depuis tant et tant
D'années
De siècles,
Moi qui t'aimais tant.

 

 

La Mort


Elle a bien su
Se la donner seule
Pas besoin de moi.
Je ne lui en veux pas.

 

Nous étions blancs
Comme neige
Ou noirs
Comme l'ébène
(Poncifs)
Nous n'étions pas
Encore séparés
Les uns des autres
Par ce rideau de fer
Invisible
Qui nous empêche
De nous toucher.
Nous nous touchions donc
Ingénument
Et sans relâche
Pour nous aimer
Pour nous soigner
Avec nos mains
Nos petites mains
Nos pognes
Nos bras
Nos pieds
Nos lèvres
Nos oreilles
Nos nez
Ça faisait du bien
Pourquoi s'en priver
Et puis certains
Pas les plus nombreux
Ont dit
Sentencieusement
Que ce n'était pas bien
Ils avaient des lois pour eux
Qu'ils avaient eux-mêmes inventées
L'amour devint un crime
Et les maladies
Confiées aux médecins
Qui ne cessèrent d'en inventer de nouvelles
Pour complaire aux pharmacies
À l'industrie du médicament
Qui prospéra vitesse grand v
Comme va t'en guerre...
Mon frère reprends tes mains
Et viens me soigner
Du mal de vivre
Mon frère reprends tes mains
Et viens me soigner
Du mal d'aimer
Mon frère reprends tes mains
Et viens
M'aimer.

Touffu
Velu
L'insipide refrain
fait feu de tout bois
Que les fées
Décidément
Ont déserté.

La vie est vieille
L'espoir aussi
Ne demeure
Flamboyante
Que
Notre détermination.

 

 

Qu'on fasse zbibouner
La zbibounette,
Bordel !

 

© dominique ottavi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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