escalier
escalier dévalé
rampe agrippée
le nain baffé
on multiplie les conjonctures
on supplicie les sépultures
rien ne nous sera épargné
mais nous étions, n'est-ce pas, prévenus
une drôle d'histoire dans l'ombre
multiplie les chapitres
qu'on ne lui avait pas demandés
nous sommes des chacals, des loutres
des overblogués
et puis nous rions certes
nous prenons sur nous
nous proclamons, revendiquons la beauté de vivre
la joie d'aimer
et l'horreur d'être au monde tout à la fois
parce qu'il faut bien le signifier à quelqu'un
fût-ce en des textes clandestins.
Nous avons failli sans doute
mais nous le valions bien
non?
finalement ?
Finalement, je ne serai plus jamais des vôtres
non, je ne me mélangerai plus
nous ne sommes pas nombreux mais ça ira
nous ne recrutons plus à l'extérieur
la porte n'est pas fermée
elle est juste entr'ouverte
il vous faut quand même avoir le courage de la pousser
même si vous avez été informés
qu'elle ne laissera plus passer tout le monde
et ça, ça me tue
au delà de ce que tu t'imagines
en cette nuit de pleine lune...
je te vois toi dans le demi-jour de la lune
comme une voile bordée à en craquer
et cette voile-là est celle de mon bateau
qui ne reviendra pas
je ne te connais pas
et je te connais tant
tu es ma destinée
mon effroi et ma chance
et ma mort heureuse qui vient
se profiler sur mon bastingage.
Alors je n'aurais pas vécu en vain ?
© dominique ottavi. tous droits réservés
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